Des enfants heureux… voici l’objectif de chaque parent que nous sommes! Peut-être qu’en cherchant dans les traditions des pays nordiques, nous pouvons trouver comment rendre ceci réalisable (ou en tout cas nous donner un bon coup de main).
Depuis plusieurs décennies, le Danemark est reconnu pour avoir la population la plus heureuse au monde. Cette classification amusante (World Happiness Report) est faite chaque année par les Nations Unies selon des critères bien définis.
C’est en se basant sur ces statistiques que la psychologue danoise Iben Sandahl et la journaliste américaine (mariée avec un danois) Jessica Alexander ont décidé de faire des recherches sur l’origine de cette « joie de vivre » dans ce pays.
Elles ont identifié qu’à la base de ce contentement, il y a la façon dont les parents éduquent leurs enfants… et qui deviennent ainsi des enfants heureux.
A la suite de leurs recherches, elles ont écrit un livre sous la forme d’un guide pratique « Comment élever les enfants les plus heureux du monde » afin d’expliquer au monde entier quel est le secret des familles danoises.
Les auteurs ont appelé cette méthode P.A.R.E.N.T (en anglais) qui est un acronyme de:
Voyons ensemble comment cela fonctionne.
PLAY (jouer)
Les deux auteurs expliquent dans leur livre qu’au Danemark les parents laissent jouer (librement) leurs enfants beaucoup plus que dans d’autres pays. Dans ces autres pays, les parents ont plus tendance à organiser la journée de leurs enfants avec des activités extra-scolaires à rallonge (sport, musique, cours de langue…).
Mais désormais, même les dernières recherches en la matière ont démontré l’importance du jeu « libre ». Ainsi l’enfant décide de par lui-même ce qu’il désire faire comme jeu ou comme activité. Il détermine aussi le début et la fin de cette période de jeu.
Le jeu « libre » enseigne aux enfants à être moins anxieux et à développer la résilience, c’est-à-dire la capacité à savoir mieux gérer les émotions et le stress. C’est pour cela que le jeu est aussi important pour les tous petits. Ceci réduirait considérablement l’anxiété chez les enfants et adolescents (et donc ensuite chez les adulte). Le jeu libre ne veut pas dire que l’enfant joue seul, nous pouvons jouer avec lui s’il le veut. Mais l’important est de le laisser jouer sans restrictions aucune (dans la limite du raisonnable 🙂 ).
Voici quelques conseils pour laisser les enfants libres de jouer tranquillement :
AUTHENTICITY (Authenticité)
Soyez authentique et aidez votre enfant à reconnaître et à accepter ses vrais sentiments, qu’ils soient bons ou moins bons. Dites-lui toujours la vérité (à adapter selon l’âge de votre enfant). Et soyez authentique lorsque vous félicitez votre enfant. Il n’est pas bon de faire trop de compliments car ils peuvent donner l’impression d’être faux et ils n’aident pas à son estime de soi.
Par exemple, si votre enfant a fait un bricolage, ne dites pas qu’il a fait un chef d’œuvre mais concentrez-vous sur le travail qu’il a accompli pour le faire. Vous pouvez lui poser des question du pourquoi il a utilisé telle ou telle couleur, ou à quoi il pensait quand il a dessiné ceci, etc. Vous lui apprendrez ainsi à se concentrer sur la tâche effectuée et il apprendra aussi l’humilité. Le féliciter pour son engagement, son travail acharné, sa persévérance va faire croître sa motivation ainsi que sa résilience.
De plus l’authenticité parentale permettra à votre enfant de comprendre que vous aussi comme parent avez vos difficultés et vos déceptions, mais qu’avec de la persévérance, les épreuves peuvent être surmontées.
Voir aussi : Trois méthodes à adopter pour ne pas avoir un enfant tyran à la maison
REFRAMING (Recadrer)
Recadrer une situation négative signifie revoir cette situation par une autre perspective afin qu’elle apparaisse… moins négative. C’est la base de la résilience. Malheureusement notre cerveaux est câblé pour remarquer d’avantage les choses négatives (par instinct de survie de notre cerveau reptilien) et il est donc difficile de voir naturellement les aspects positifs d’une situation. Mais c’est une gymnastique importante à faire régulièrement.
Recherchez avec vos enfants le côté positif des choses.
Pour vous aider, utilisez le sens de l’humour et le souvenir d’un moment passé heureux. Vous pourrez ainsi lui montrer que certaines fois les journées se passent bien et des fois moins bien, mais qu’on peut toujours essayer de faire mieux une prochaine fois.
EMPATHY (empathie)
L’empathie est cette qualité importante qui nous permet de nous mettre à la place d’une autre personne, de ressentir ses émotions et ainsi essayer de comprendre ce que cette personne éprouve.
Cette capacité se développe dès l’enfance via l’attachement à la mère (ou figure d’attachement). L’enfant apprend d’abord à se synchroniser sur les émotions et états d’âme de la maman et ensuite sur les émotions des autres personnes.
Le nouveau-né ressent ce que la maman ressent tel un miroir.
Afin d’éduquer votre enfant à avoir de l’empathie, vous devez aider votre enfant à comprendre les émotions des autres et en même temps à ressentir les siennes. C’est tout un apprentissage que l’on nomme Intelligence émotionnelle. Malheureusement aucune école « standard » ne l’enseigne. C’est vraiment triste, car c’est la base de toute relation humaine.
Ainsi devant votre enfant qui pleure, demandez-lui « Pourquoi pleures-tu? Qu’est-ce qui t’a énervé? ». Montrez-lui que vous le comprenez « Je comprends que tu sois triste » et ne faites pas comme si ses sentiments n’étaient pas importants en lui disant des phrases « Allé, ne sois pas triste! ».
Pour lui enseigner l’empathie et pour que cette qualité grandisse en lui, vous pouvez aussi lui lire des histoires pour enfants qui traitent de toutes les émotions aussi les émotions négatives.
Petite parenthèse: c’est un aspect dont je suis très sensible depuis plusieurs années, du coup j’ai vraiment fait attention à nommer les émotions avec mon petit dès sa naissance (il a 5 ans maintenant) et à lui demander ce qu’il ressent/ressentait (et pas ce qu’il pense… petite différence subtile). Et bien maintenant, je trouve qu’il arrive à vraiment bien exprimer ce qu’il ressent (je suis heureux, je suis triste, je suis en colère, etc.) et j’en suis très content.
No ULTIMATUMS (pas d’ultimatum)
L‘approche danoise sur la parentalité n’est pas une approche « autoritaire » mais plutôt démocratique. Ainsi il n’y a pas de punition ou de fessée ni de bras de fer ou ultimatum. Il y a des règles que les enfants doivent suivre mais que les enfants peuvent remettre en question.
Les auteurs du livre expliquent qu’éduquer dans la peur comporte un gros problème, car ainsi on ne promeut pas le respect mais la peur.
Ainsi il est rare de voir un Danois crier après son enfant pour le discipliner. Dans leur culture, les punitions et les conséquences sont à éviter car oui, les enfants vont obéir sur le court terme mais ils ne seront pas pousser à collaborer sur le long terme. Obéir sans savoir pourquoi ou par peur n’est pas bon pour l’enfant. Ceci peut l’amener à avoir une faible estime de soi et des moins bonnes aptitudes sociales.
TOGETHERNESS (unité)
Un des secrets des familles danoises est leur style de vie « tranquille »: passer le plus de temps possible ensemble entre amis et parents. Ils aiment créer une atmosphère chaleureuse et accueillante. Ils allument des bougies, jouent ensemble, cuisines ensemble, se réunissent pour boire un bon café ou un chocolat chaud. Ainsi tous jouissent de cette convivialité. Etre heureux est vraiment un style de vie pour eux.
C’est tellement ancré dans leur tradition qu’ils ont même un terme précis pour définir ceci : l’hygge. Cet esprit d’unité s’enseigne aussi dans les écoles danoises où les enfants collaborent ensemble sur des projets de groupe afin de les encourager à apprendre et aider les autres. Ils poussent les élèves à être plus emphatiques et ainsi à se soucier des autres.
Comment se créer des réunions « hyggelig »?
Voici quelques suggestions:
Voulez-vous des enfants heureux?
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Giacomo – Desparentsautop
surper article que tous les parents devraient lire encore et encore.
belle leçon que nous envoient les Danois.
il n’y a pas de recette miracle , mais quand même des recettes qui marchent mieux que d’autres.
peut etre pas facile a appliquer du jour au lendemain , mais comme toute d’habitude , il faut commencer par vouloir la changer, et s’appliquer , échouer et retenter
on n’arrete pas de fumer en une fois, alors pareil on ne devient pas un parent bienveillant en un jour
bonne fin de week end à tous
Merci Franck pour ton commentaire! Oui, se sont des idées simples mais que nous pouvons tous encrer dans notre quotidien… à la fin, il ne faut pas faire bcp d’effort et les résultats peuvent être surprenants! A bientôt