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Par ces articles (ici le premier), je vais vous montrer une simple méthode qui vous enseignera à résoudre pour toujours les insomnies et troubles du sommeil de votre enfant afin qu’il puisse dormir sereinement.

 Apprendre à dormir à l'enfant en créant un habitude du sommeil

Dormir est une habitude. Comment la lui créer chez l’enfant?

Il y a dormir et bien dormir, comme nous pouvons manger et bien manger. Certains enfants dorment toute la nuit à seulement 2-3 mois et d’autres se réveillent 3x, 5x voir plus par nuit avec les problèmes que nous avons déjà évoqués dans le premier article sur le sommeil des enfants

Manger, boire et dormir sont des besoins fondamentaux. Mais autant les deux premiers nous semblent bien sûr logiques, autant « dormir » peut sortir (pour nous) de cette logique.

Le sommeil est important pour nous faire récupérer les énergies physiques et psychiques dépensées pendant les heures de « réveil ». Le sommeil est donc une habitude importante et cette habitude doit être adoptée de manière correcte.

Ainsi le moment du dodo peut être accueilli, par l’enfant comme par l’adulte, avec anxiété et souffrance, ou avec la tranquillité de savoir qu’au matin on va se réveiller reposé, plein d’énergie, prêt pour la journée de jeux, d’école ou de travail, et ceci avec joie et optimisme.

Chez l’enfant les mauvaises habitudes de sommeil peuvent se traduire par différents symptômes :

– Difficultés à s’endormir seul,
– Plusieurs réveils nocturnes (pas les réveils automatiques…),
– Sommeil superficiel (n’importe quel bruit peut réveiller l’enfant),
– Période de sommeil plus courte que la normale par rapport à son âge.

 

Le sommeil est donc quelque chose qui s’apprend.

Qui peut apprendre à dormir à l’enfant? Les parents ou ceux qui s’occupent de lui.

Mais comment me diriez-vous?

En lui apprenant à apprivoiser le sommeil seul, c’est à dire avec ses propres moyens et sans votre aide (ou d’une autre personne).

Le cycle du sommeil

Chez l’adulte, le cycle journalier alimente notre corps : il determine les périodes de sommeil/réveil, stimule la faim, secrète les hormones, règle la température de notre corps, etc. Ce cycle fonctionne à la perfection. Mais si nous commencions à nous coucher toujours très tard ou à sauter des repas, notre horloge biologique pourrait se mettre à retarder ou à avancer, avec des effets sur notre physique et notre mental.

Dans le cas des nouveaux-né, les cycles du sommeil sont beaucoup plus courts. Les cycles se répètent environ toutes les 3-4 heures : dodo, repas, hygiène, dodo, repas, hygiène, etc… Ceci est le rthyme normal mais il arrive parfois que des nouveaux-né aient des cycles anarchiques et se réveillent et mangent quand ils veulent, sans aucun schéma.

Vers 3-4 mois, l’enfant abandonne ce cycle de nouveau-né pour changer son cycle biologique au fil des mois à un cycle proche de celui d’un adulte. Il aura des périodes de sommeil de plus en plus longues de trois, quatre, six, huit, dix voir même douze heures consécutives.

Stimuli externes

Ce cycle évolue avec le temps grace à l’horloge interne de l’enfant. Mais pour bien fonctionner, cette horloge a besoin de stimuli externes comme l’alternance de lumière et obscurité, bruit et silence, les horaires des repas et des habitudes qui favorisent le sommeil.

Jour nuit

Le soir quand nous mettons notre enfant au lit, il est normal que sa chambre soit dans le noir et que les bruits de la journée soient absents (ou du moins très diminués). Il est aussi normal que quand nous le faisons dormir pendant la journée, il y ait un peu de lumière du jour et que nous ne nous soucions pas des bruits. Ceci permet au nouveau-né de reconnaitre dès les premières semaines de vie les différences entre le petit dodo de la journée et le gros sommeil de la nuit.

Repas

Un autre stimulus externe associé au repos nocturne est celui des horaires des repas. Depuis sa naissance, l’enfant associe le repas au sommeil. Avec les semaines qui passent, le nombre de repas diminue de 6 à 5 ou 4. En même temps, les périodes de sommeil diurnes diminuent parce que le repas du soir devient de plus en plus consistant et permet à l’enfant de dormir plus longtemps pendant la nuit.

Maintenant nous arrivons à l’habitude du dormir que je vais comparer à celui du manger. Dès que l’enfant se tient assis, on le met dans son petit siège accroché à la table, on lui met la bavette et on met devant lui sa petite assiette et sa petite cuillère. Ce petit rituel se répète jour après jour, semaine après semaine. Et pour l’enfant, dès qu’on commence à l’installer dans son siège, il sait déjà qu’il va bientôt manger en nous montrons toute son excitation 🙂 .

Le rituel du « manger » est en place. L’enfant a associé certains objets (siège, bavette, assiette, cuillère) avec l’acte de manger.

En plus de ces associations répétées, l’enfant perçoit encore autre chose. Il perçoit notre attitude. Oui les enfants ont cette capacité à ressentir nos émotions non pas avec les mots mais avec notre attitude, nos gestes d’amour, nos attentions… L’enfant comprend très bien les sentiments que nous lui communiquons au travers du ton de notre voix.

Quelle attitude l’enfant perçoit quand nous lui donnons à manger? Surement que nous sommes sûr que nous faisons la meilleure des choses, que ça se fait ainsi et pas autrement, que manger c’est important, etc. Nous sommes convaincu que c’est pour le bien de l’enfant.

Et bien, votre enfant va capter votre certitude et il va se sentir en sécurité. Il va donc apprendre plus facilement.

Des parents comme toi ont aussi lu cet article :  Les routines pour enfants : A partir de quel âge?

Imaginons le cas inverse. Nous plaçons notre enfant une fois dans son siège, une fois assis sur nos genoux, une fois sur le canapé devant la TV. Nous servons son repas une fois dans son assiette, le jour suivant directement dans la casserole, et ensuite encore dans un autre récipient. Je sais que j’exagère, mais c’est pour montrer le concept. Et faudra s’en rappeler quand on parlera du sommeil.  😉 

On s’imagine bien notre enfant nous regarder avec ses gros yeux en se demandant qu’est-ce qu’on va encore s’inventer. Le fait de changer continuellement les objets liés au manger va créer chez l’enfant un sentiment d’insécurité, pas seulement pour les changements d’objets mais aussi par le doute que nous lui transmettons.

Passons maintenant au rituel du sommeil

Avec l’exemple du manger nous avons appris que pour ancrer une habitude il faut :

Avoir une attitude adéquate et cohérente (de par les parents mais aussi des personnes qui pourraient s’occuper de votre enfant).
Utiliser des objets (et toujours les mêmes)

Attitude des parents

Est-ce c’est avoir une attitude cohérente si nous, parents, mettons notre enfant au lit mais comme il ne veut pas dormir seul, nous le prenons dans les bras pour qu’il s’endorme. On le dépose au lit mais son radar lui dit qu’il n’est plus dans les bras et il se réveille. Alors on le reprend dans les bras, il se rendort, on arrive à le déposer dans son lit mais après une heure, il se réveille à nouveau en pleurs. Cette fois c’est l’autre parent qui y va et il décide d’y aller avec un biberon. Peut être qu’il a encore faim! Ok mais maintenant il est super réveillé. Alors, les parents le mettent dans sa poussette et réussissent à le faire dormir pour la énième fois. Mais quand c’est l’heure pour eux d’aller au lit, que faire avec le petit? Bon, prenons-le dans notre lit…

Que pouvons nous apprendre de cette exemple? 

L’enfant va avoir ce sentiment d’insécurité, autant lui que ses parents qui lui changent sans cesse de place pour dormir ainsi que les éléments externes.

L’enfants sent la nervosité de ses parents, il sent leur inquiétude.

Comment un enfant peut apprendre l’habitude de dormir seul si nous n’arrivons pas à lui transmettre de la sérénité?

Il faut transmettre à notre enfant la certitude (la même que pour le rituel du manger expliquer quelques lignes avant) qu’il peut rester seul dans sa chambre et qu’il est capable de s’endormir seul car c’est une chose tout à fait naturelle.

Les éléments extérieurs

Règle de base : Si nous décidons de présenter à l’enfant des objets pour construire en lui une habitude, il ne faut en aucun cas les faire disparaitre ou les changer lorsque l’enfant est en phase d’apprentissage.

Reprenons notre exemple. Notre enfant s’endort dans nos bras. Il va donc associer le fait de s’endormir avec nos bras, notre chaleur, notre léger mouvement. Que se passera-t-il lorsqu’il se réveillera en pleine nuit? Pour se rendormir il voudra à nouveau ressentir nos bras, notre chaleur, notre léger mouvement, etc..

Il est important de spécifier que nous nous réveillons tous pendant la nuit. Ces brefs réveillent nous permettent de percevoir les changements autour de nous, de nous couvrir, de changer de position, etc. 

C’est pour cela qu’un petit enfant peut se réveiller entre 5-8 fois pendant la nuit. Et lorsqu’il se réveille, l’enfant va vouloir retrouver exactement les mêmes conditions de quand il s’est endormi.

L’enfant va donc pleurer car la situation qu’il trouve en se réveillant à changer. Il faut donc favoriser les conditions qui ne vont pas changer pendant la nuit.

Pour commencer, parlons de son lit. Il doit s’endormir dans son lit et pas dans le notre, sur le canapé, dans la poussette, etc.

Ensuite quand nous le mettons au lit, il ne faut rien faire qui nécessite notre présence pour le faire dormir (ne pas chanter, balancer son lit, lui tenir la main, lui caresser la tête, lui donner le biberon ou le sein, etc…)

Par contre, nous pouvons lui donner (et ça sera toujours les mêmes éléments): sa lolette, son doudou (peluche), sa couverture préférée… En fait, des objets qui resterons avec lui toute la nuit avec lui.

Je précise aussi ce point : l’importance du rituel avant le dodo. Il est important de passer un peu de temps avec l’enfant pour jouer, pour le câliner, pour lui lire une histoire, etc… (selon l’âge du petit) avant de le coucher. L’enfant a besoin de tout notre amour et de notre attention. Mais il ne faudrait pas que ces activités soient faites pour endormir l’enfant. « Voilà mon amour, maintenant on a bien joué et c’est l’heure de dormir, regarde, ton doudou est là, ta lolette, ta couverture préférée aussi et moi je ne suis pas très loin, tu peux dormir tranquille, tout va bien ». L’enfant va associer ces bons moments avec le fait qu’après il ira faire dodo mais tout se passera bien.

En résumé

Ne pas aider l’enfant à s’endormir, ne pas être acteur de ses tentatives de dormir. Il doit apprendre seul (dans la limite du raisonnable, bien sur). Si dès qu’il se réveille (lors des réveils naturels de la nuit), il retrouve exactement les mêmes objets que lorsqu’il s’est endormi, il va alors tout naturellement se rendormir sereinement.

Et surtout, faisons attention à notre attitude. Soyons sur de nous quand nous le mettons au lit, soyons aussi calme et zen car les enfants ressentent tout (oui plus facile à dire qu’à faire 🙂 )

Dans le prochain article, nous allons voir comment procédé par tranche d’âge de l’enfant.


Article inspiré par ce livre

Si vous avez des remarques ou questions sur cet article concernant l’habitude du sommeil chez l’enfant, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour en discuter ensemble!

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